De l'idée au projet de création d'entreprise

La création d’entreprise commence toujours par une idée qui trotte dans la tête. Cette idée peut être « folle » dans la tête des ingénieurs ou beaucoup plus sage, pragmatique et concrète dans la tête de mères de famille. Les premiers créeront une start-up fondée sur une innovation qui entraînera une rupture technologique les secondes une start-up fondée sur un nouvel usage qui facilitera la vie de leurs contemporains.
Quoiqu’il en soit, l’envie de départ consciente ou non qui alimente le processus, est de changer le monde pour le rendre meilleur. Faciliter le quotidien de personnes handicapées ou malade, améliorer les conditions de travail des professions libérales, embellir les individus pour qu’ils se sentent mieux dans leur peau, répondre à de nouveaux besoins sociétaux, renvoie à ce désir profond.

L’idée peut apparaître de plusieurs façons : confronter à une difficulté (trouver une personne de confiance pour faire du co-voiturage pour emmener ses enfants à l’école), à un « ras-le-bol » de répéter au quotidien les mêmes gestes qui finissent par entrainer mal au dos et troubles musculo-squelettiques, utiliser un talent longtemps refoulé pour créer l’emploi dont on rêve ou alors, utiliser des méthodes de créativité qui ont fait la preuve de leur efficacité.
La créativité peut être définie de la façon suivante : « l’art de poser des problèmes et de leur proposer des solutions ». Elle est source d’innovation que cette dernière soit technologique, organisationnelle, sociétale, d’usage, …

L’un des outils permettant de voir émerger une idée folle est constitué des 6 ressorts de la créativité qui sont : la pression, l’autonomie, l’émulation, le défi, l’encouragement et la diversité. Ainsi, Sabine travaillant depuis 20 ans dans une administration ne supportait plus la pression qui lui était imposée à tel point de s’en rendre malade. Elle avait besoin d’autonomie. Passionnée de couture et faisant des merveilles de ces dix doigts, avec sa mère se crée entre elles une émulation qui conduit au défit, pour deux ex-fonctionnaires, de créer une entreprise fondée sur leurs talents de couturière. En parlant de leur projet, elles confirment la validité de leur idée en questionnant des prospects, elles recueillent les encouragements de leurs proches et des différents experts-conseils qu’elles sollicitent (expert-comptable, fournisseurs, banquiers, etc.), la diversité de leur approche métier permettant d’enrichir et d’affiner le projet.

Un autre outil est le looping créatif. Quatre stades le constituent : 1. L’imprégnation consiste à exprimer les différentes perceptions d’un même problème – 2. La divergence qui permet de s’éloigner du projet pour y revenir sous un autre angle – 3. La convergence qui va transformer les idées en solutions répondant au problème initial – 4. L’évaluation et le tri des idées qui va permettre de sélectionner les idées à développer. C’est le chemin qu’a suivi Victoire. Victoire avait deux difficultés. Elle sortait d’une grossesse avec des kilos en trop et ne s’épanouissait plus dans le métier qu’elle avait pourtant choisi. A l’occasion de son anniversaire, ses amis lui offrent une séance de conseil en image à Paris. Conquise par l’expérience mais frustrée de ce retrouver le lendemain telle Cendrillon, elle décide de se former à cette nouvelle activité. Elle cherche une école sérieuse, suit la formation et obtient son diplôme. Reprenant son activité professionnelle, elle comprend qu’une autre voie l’attend et crée son activité de conseil en image en Province.